À Montrouge comme ailleurs en Île-de-France, les propriétaires font face a une double pression, celle de répondre aux exigences de la transition énergétique tout en préservant un équilibre budgétaire souvent fragile. Chez Coldwell Banker Rive Sud, nous constatons quotidiennement cette réalité sur le terrain, dans les discussions avec les propriétaires qui s’interrogent sur l’opportunité de rénover dès maintenant ou d’attendre, tout en prenant en compte le coût que cela représente.
Une volonté affirmée, mais à quel prix ?
Selon une étude OpinionWay pour Heero réalisée en février 2025, la moitié des propriétaires envisagent de réaliser des travaux de rénovation dans les deux prochaines années. Cette dynamique est largement portée par les évolutions réglementaires, notamment les contraintes croissantes imposées par le Diagnostic de Performance Énergétique. Dès 2025, les logements classés G seront interdits à la location, suivis des logements classés F en 2028. Face à cette réalité, de nombreux propriétaires s’interrogent sur la nécessité d’engager une rénovation énergétique, que ce soit pour continuer à louer leur bien ou pour le vendre dans de meilleures conditions.

Des travaux lourds, des budgets tendus
D’après l’ADEME, l’isolation complète d’un logement ancien peut représenter un investissement compris entre 20 000 et 50 000 euros en fonction de la surface, des matériaux utilisés et des techniques mises en œuvre. À Montrouge, le remplacement des fenêtres dans un appartement de 70 m2 peut coûter entre 7 000 et 12 000 euros, selon le type de vitrage choisi et la main-d’œuvre. Le passage à un système de chauffage plus performant, tel qu’une pompe à chaleur, peut quant à lui nécessiter un budget compris entre 10 000 et 18 000 euros.
Un maquis d’aides encore difficile à naviguer
Des aides publiques existent pour soutenir la rénovation énergétique des logements. MaPrimeRénov’ et MaPrimeRénov’ Sérénité restent les dispositifs phares du financement en France. MaPrimeRénov’ Sérénité permet une prise en charge pouvant aller jusqu'à 60 % des travaux pour les ménages les plus modestes, dans la limite de 35 000 euros. Pour les autres foyers, cette aide atteint 40 % des travaux, avec un plafond de 12 000 euros. En complément, l'éco-prêt à taux zéro voit son plafond rehaussé à 55 000 euros en 2025, avec des conditions assouplies pour favoriser la combinaison de plusieurs types de travaux.
D’autres dispositifs viennent s’ajouter, tels que la Prime Coup de Pouce économies d'énergie, qui finance des projets comme l’isolation ou l’installation d’un équipement performant, ainsi que le Chèque énergie travaux, toujours accessible pour compléter le coût des rénovations. La TVA réduite à 5,5 % continue de s’appliquer sur l’ensemble des travaux de rénovation énergétique, rendant ces projets plus abordables.
Cependant, les ménages aisés voient certaines aides diminuer en 2025. Pour deux sauts de DPE, le financement MaPrimeRénov' accompagnée passe de 30 à 10 % des travaux. Pour trois sauts de DPE, la subvention de 35 % est réduite à 15 %, et pour quatre sauts, elle passe de 35 % à 20 %. Les aides publiques sont plafonnées : en 2025, le taux maximum de subvention passe à 80 % pour les revenus intermédiaires et à 50 % pour les revenus supérieurs. Les ménages modestes peuvent toujours demander une avance des aides de l’État, mais celle-ci est r"duite à 30 % pour le parcours ampleur et à 50 % pour le parcours par gestes, exclusivement réservé aux ménages très modestes.
Perspectives pour 2025
La reprise semble se confirmer grâce à plusieurs facteurs : une stabilisation des taux sous la barre des 3 % (moyenne de 3,29% en fin d’année 2024) favorisant donc le pouvoir d’achat immobilier des ménages. Une confiance retrouvée des acheteurs qui disposent d’opportunités, comme les investisseurs et primo-accédants. Le prix immobilier plus abordable et la stabilisation des taux offrent des conditions favorables pour analyser le marché local et profiter de la marge de négociation.
Entre normes et obligations renforcées
La nouvelle réglementation environnementale RE2025 introduit des objectifs encore plus ambitieux en matière de performance énergétique et d’empreinte carbone. Elle s’applique non seulement aux constructions neuves, mais aussi aux projets de rénovation complète, qui devront respecter des normes renforcées. Par ailleurs, l’interdiction de location des logements classés G sera effective dès 2025 et sera progressivement étendue aux logements classés F dans les années à venir. De plus, les propriétaires souhaitant vendre un bien classé F ou G devront fournir à l’acquéreur un plan de travaux pour garantir la mise en conformité du logement.
Regard de Coldwell Banker Rive Sud : accompagner les propriétaires à chaque étape
En tant qu’agence implantée au cœur de Montrouge, nous observons que la rénovation énergétique devient un véritable facteur de décision dans les ventes. Un bien classé DPE A, B ou C trouve acquéreur beaucoup plus rapidement et à un meilleur prix qu’un logement classé F ou G. Nous proposons à nos clients vendeurs une analyse DPE approfondie, une mise en relation avec des artisans fiables, et un accompagnement dans la compréhension des aides mobilisables. Notre mission est aussi de conseiller sur la rentabilité des travaux à engager avant une vente.
Quel coût pour quels travaux ? Exemples concrets
- Isolation thermique par l’extérieur : 150 à 250 €/m2 (hors finition)
- Remplacement fenêtres double vitrage : 500 à 900 € par fenêtre
- Installation pompe à chaleur : 10 000 à 18 000 € selon surface
- VMC double flux : 6000 à 10000€
- Audit énergétique : 500 à 1 200 €
Tableau récapitulatif des coûts moyens de rénovation
Type de travaux | Coût moyen (estimation) |
---|---|
Isolation thermique par l’extérieur | 150 à 250 €/m2 |
Remplacement fenêtres double vitrage | 500 à 900 € par fenêtre |
Installation pompe à chaleur | 10 000 à 18 000€ |
VMC double flux | 6 000 à 10 000 € |
Audit énergétique | 500 à 1 200 € |
Conclusion : rénover pour mieux vendre, mieux habiter
En 2025, engager des travaux de rénovation énergétique représente bien plus qu’un simple investissement financier. C’est avant tout un choix stratégique et écologique. Tout d’abord, rénover son logement permet de réduire significativement son empreinte carbone en utilisant des matériaux plus durables et en favorisant les énergies renouvelables. Énsuite, un logement affichant un bon classement au Diagnostic de Performance Énergétique devient bien plus attractif sur le marché immobilier, ce qui facilite sa vente et augmente sa valeur. Énfin, l’amélioration de l’isolation thermique et l’installation d’un système de chauffage performant entraî*nent une baisse immédiate des factures d’énergie, permettant aux propriétaires de réaliser des économies dès la première année tout en gagnant en confort. Au-delà des aides et des contraintes réglementaires, entreprendre une rénovation en 2025, c’est aussi anticiper les évolutions du marché immobilier et contribuer activement à la transition énergétique.